Vous cherchez à maîtriser les nœuds autobloquants pour grimper et assurer votre sécurité en toute situation ? Le nœud de Prusik est un incontournable à connaître absolument ! Découvrez dans cet article :
- Qu’est-ce que le nœud de Prusik et comment fonctionne ce nœud autobloquant
- Un tuto étape par étape pour réaliser facilement ce nœud avec une cordelette
- Toutes les utilisations du Prusik en escalade, alpinisme, rappel et même pour vos bivouacs
Prêt à devenir incollable sur le nœud Prusik ? Alors attachez votre baudrier, sortez votre corde et c’est parti pour l’ascension !
Qu’est-ce que le nœud de Prusik ?
Le nœud de Prusik, aussi appelé Prussik, est un nœud autobloquant utilisé pour grimper sur une corde, s’auto-assurer ou réaliser des manœuvres de secours. Il fait partie des nœuds d’accroche et des nœuds auto-serrants.
Son principe est simple mais redoutablement efficace : il peut être déplacé à la main le long d’une corde, mais se bloque automatiquement dès qu’une tension est exercée. C’est ce qui en fait un excellent nœud autobloquant pour assurer sa sécurité.
Pour le réaliser, vous aurez besoin d’une cordelette autobloquante, souvent appelée ficellou en escalade, que vous viendrez enrouler autour de la corde principale. Une fois en place, le Prusik vous permettra de vous déplacer dans toutes les directions.
Le nœud Prusik a été inventé en 1931 par Karl Prusik, un alpiniste autrichien. D’abord utilisé en montagne, il s’est ensuite démocratisé en escalade, en spéléologie et même en élagage. Aujourd’hui, c’est un grand classique, au même titre que le nœud de huit, le nœud de chaise, le nœud de cabestan, le demi-cabestan ou encore le nœud de tisserand.
La grande force du Prusik, c’est sa fiabilité. Quand il est bien réalisé avec une cordelette adaptée, vous pouvez compter sur lui pour bloquer votre corde en toute sécurité, même en cas de chute. Seule une charge extrêmement lourde pourrait le rendre difficile à débloquer. Dans ce cas, un couteau peut être nécessaire pour défaire le nœud.
Notez que le nœud Prusik fonctionne mieux avec une corde qu’avec une sangle plate. L’utilisation d’une sangle est même fortement déconseillée, car elle résiste mal au frottement et a un point de fusion plus bas que les cordes d’escalade.
Comment faire un nœud de Prusik ?
Maintenant que vous en savez plus sur ce fameux nœud autobloquant, voyons comment le réaliser facilement ! Voici un tuto en quelques étapes :
Étape 1 : Positionnez votre cordelette sur le côté gauche, puis passez-la sous les deux brins de la corde principale. Faites un premier tour autour des deux brins pour bien démarrer votre nœud.
Étape 2 : Réalisez au moins trois tours supplémentaires autour de la corde principale en serrant bien à chaque passage. C’est le nombre de tours qui assure l’effet autobloquant du Prusik.
Étape 3 : Une fois vos tours réalisés, vous allez former la boucle finale. Pour cela, passez la grande boucle dans la petite boucle où se trouve le nœud. Cela va créer une boucle sécurisée pour vous longer.
Étape 4 : Pour encore plus de sécurité, vous pouvez installer un mousqueton dans la boucle. Vérifiez que le nœud glisse bien quand vous exercez une faible tension, mais qu’il se bloque immédiatement dès que la tension augmente. Si c’est le cas, votre nœud de Prusik est opérationnel !
Facile, n’est-ce pas ? Avec un peu d’entraînement, vous pourrez bientôt le faire les yeux fermés. L’important est d’avoir une cordelette adaptée d’un diamètre inférieur à la corde et de bien serrer vos tours pour un maximum d’efficacité.
Quand utiliser le nœud de Prusik en escalade ?
En escalade et en alpinisme, les utilisations du Prusik sont multiples :
- Pour descendre en rappel de façon auto-assurée. Avec un Prusik en dessous de votre descendeur, impossible de partir en chute libre.
- Pour réaliser un assurage supplémentaire, en plus de votre système principal. Le Prusik viendra bloquer la corde en cas de défaillance.
- Pour remonter sur une corde fixe. Deux Prusiks et vous voilà équipé pour grimper le long d’une corde sans effort !
- Pour effectuer des mouflages et hisser une charge ou un équipier en détresse. Le Prusik s’intègre parfaitement à ces systèmes de levage.
En spéléologie, les nœuds autobloquants comme le Prusik servent régulièrement à remplacer une poignée bloquante défectueuse. Un bon nœud vaut parfois mieux qu’un mauvais bloqueur !
Les élagueurs-grimpeurs utilisent aussi beaucoup le Prusik sur leur corde de rappel. Ici, on veillera à utiliser une corde résistante à la fusion, pour ne pas que le nœud brûle sous l’effet des frottements répétés.
Et les utilisations insolites ne manquent pas ! Saviez-vous qu’un nœud de Prusik pouvait servir à fixer une bâche sur une corde pour protéger votre hamac ou votre bivouac ? Ou qu’il pouvait vous sauver la mise en l’absence de bloqueur dans de nombreuses situations de secours ?
Bref, le nœud de Prusik est un véritable couteau suisse, qui trouvera sa place dans toutes vos aventures verticales. Rapide à confectionner, facile à défaire et ultra-sécurisant, on comprend pourquoi il est devenu un immanquable.
Il existe quelques variantes orthographiques pour désigner ce nœud. Les puristes préfèrent la version originale Prusik, mais vous entendrez souvent Prussik, prussique ou même prusik, surtout chez nos amis canadiens.
Le nœud de Prusik est très proche du nœud en tête d’alouette, qui sert à fixer une cordelette directement autour d’un point d’ancrage. La différence principale est que le Prusik se verrouille sur une corde libre, alors que la tête d’alouette se fixe à un point fixe.
En bref, si vous cherchez un nœud autobloquant polyvalent, fiable et simple à réaliser, le Prusik est fait pour vous ! Amateurs d’escalade, d’alpinisme, de spéléo ou de sports de corde, vous ne pourrez plus vous en passer pour évoluer en toute sérénité.
Alors à vos cordes et mousquetons, il est temps de passer à la pratique ! Avec ce nœud bien maîtrisé, vos sorties grimpe n’auront plus aucun secret pour vous. Le nœud de Prusik, c’est l’assurance tous risques pour vos aventures verticales.
Les autres nœuds d’escalade à connaitre :